TOKYO GHOUL
swallow the flesh of your brothers, as divinity comes with sacrifice.
HIGANBANA

contexte règlement bottin groupes annexes boutique carte partenariat
TOKYO, MAI 2020 ✧ Les ghouls ont toujours fait parti des légendes et des murmurs de rue, tuant dans les ombres ou en plein jour, terrifiant les populations qui croient ou pas en elles. Mais récemment, c'est une menace nouvelle qui a émmergé à Tokyo : de violents attentats, qui ont secoué la ville et l'a partagée en deux, menés par une rébellion d'un nouvel ordre. Cette rébellion, signant ses actes du dessin d'une fleur rouge, ne désire pas faire peur aux hommes ni les faire se soumettrent à elle. Non, ce qu'elle désire c'est construire une nation où les ghouls règneraient en maître sans les hommes ; et si elle doit les écraser pour se faire une place, elle fera tous sacrifices. Bienvenue dans une Tokyo partagée entre la Ville et la Terre Rouge, entre les ghouls et les hommes, dans la peur et les rêves de grandeur des ghouls cannibales.
> joindre la rébellion ?

5322
SYBILE
fondatrice
KONOTORI
ADMIN
02.12.20 + fermeture définitive. merci d'avoir été parmi nous ♥
_______________________________________
03.05.20 + ménage des anciens membres + ajout de la rubrique rumeurs !
_______________________________________
03.04.20 + ouverture v3
_______________________________________
17.01.19 + event 1 : lanternes du nouvel an
_______________________________________
02.12.18 + ouverture v2
_______________________________________
30.10.18 + hiatus
_______________________________________
30.07.18 + ouverture
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Que la lumière lave nos blessures. ft. Jairo

Somemaru Kane
ghoul ✧ rang a
Somemaru Kane
good heart. bad temper.
Messages : 68
Présentation : vespine
Journal : orenda
Fiche de renseignements : solivagant
Arrondissement : 8e ─ Kōtō
Kagune : Bikaku
Réputation : 745
Que la lumière lave nos blessures. ft. Jairo Sam 4 Juil - 17:39


Que la lumière lave nos blessures

Monstres de nuit, il se rencontrèrent le jour

Cela faisait un moment maintenant que Kane n’avait pas pu se défouler. Depuis sa rencontre avec cette étrange demie-ghoul, -une colombe, vraisemblablement-, elle était restée terrée dans son trou en attendant de se rétablir. Après tout, elle avait bien frôlé la mort, cette nuit-là. Cela ne la réjouissait pas, mais il avait fallu se rendre à l’évidence : sortir dans l’état qu’elle était alors aurait été du suicide. D’autant plus qu’il était aussi probable qu’elle tombe de nouveau sur son petit ami la colombe, et que cette fois-ci, il risquerait d’être accompagné.

Mais voilà, presque une semaine après l’incident, sa soif de violence avait déjà resurgi et il fallait bien évacuer cette frustration d’une façon ou d’une autre. Et pour se faire, rien de mieux qu’un bon vieux punching-ball accroché à une poutre de sa planque. L’endroit était assez rudimentaire, mais il était évident qu’elle ne pouvait pas rentrer chez elle dans les situations « compliquées » et finalement, elle se sentait bien, ici, près du port. Elle enchaînait les coups, frappant sans vraiment réfléchir, extériorisant sa colère et son ennui à la fois. La sueur perlait sur son front sous ses efforts et ses blessures, bien que presque toutes soignées en apparence, restaient encore fragiles en profondeur.

Son entrainement fut interrompu par un appel de son agence : si elle avait pu prendre une semaine de repos pour raisons personnelles, elle ne pouvait pas vraiment se permettre de ne pas se présenter au travail plus longtemps. La sonnerie de son téléphone fit écho dans la pièce et elle prit un moment avant de réussir à le décrocher, jurant contre le petit morceau de technologie auquel, de toute évidence, elle peinait encore à s’habituer.

« Allo, Kane ? » commença la voix du téléphone. « Ah, ouais, c’est moi. Salut, Matsuo. » « Ah ! Parfait. J’espère que tu vas mieux depuis la dernière fois ! L’agence a un petit boulot pour toi cet après-midi. Rien de très compliqué donc ça devrait aller pour ta reprise. » Kane piétina dans la pièce, attendant les consignes.  « On a eu une demande d’aide pour un déménagement. Le gars habite dans ton arrondissement ! On s’est déjà occupés d’emmener le camion sur les lieux mais celui qui s’en occupait a eu un imprévu, un truc en rapport avec… Enfin bref. Faut qu’on envoie quelqu’un à la place, et il s’avère que t’es disponible. T’auras juste à aider à monter des affaires, peut-être à monter quelques meubles, faudra voir sur place. T’es ok ? »

Kane inspira : honnêtement, elle n’était pas vraiment d’humeur. Mais elle savait que la question était rhétorique : elle n’avait pas de bonne raison de refuser. « Ouais, je suis dispo. » « Super ! Je t’envoie les coordonnées et on prévient le gars que c’est toi qui viendra. Faudra juste que tu sonnes à l’interphone et que tu donnes ton nom. Appelle si t’as un problème. »

Après avoir raccroché, le regard de la brune se perdit un instant dans le vide, réorganisant ses pensées. Elle reçu le message de Matsuo entre-temps : elle avait encore un peu de temps avant sa mission. Elle tira légèrement sur son débardeur, trempé par la sueur, et en conclu qu’il fallait peut-être qu’elle soit un minimum présentable. Un petit tour à son appartement ne serait pas de trop.

▬▬▬▬▬

Kane mit un petit moment avant de trouver l’appartement. Après tout, ce n’est pas comme si elle pouvait vraiment utiliser la fonction GPS de son téléphone. En réalité, elle avait surtout repéré l’endroit après avoir aperçu le camion de déménagement, arrêté juste devant. On lui avait bien donné les clés afin de pouvoir l’ouvrir, mais il était hors de question de le conduire : Kane n’osait même pas imaginer le massacre si elle se retrouvait un jour au volant.

Elle s’approcha de la grande porte, mains dans les poches, et chercha le numéro de l’appartement sur l’interphone. Elle profita de la sonnerie pour se dénouer les épaules, sautillant sur place afin de se revigorer. Malgré ses petits entraînements quotidiens, elle pouvait sentir que certains de ses muscles étaient encore endoloris. Rien de bien grave, mais pour quelqu’un ayant l’habitude de manier sa force quotidiennement, la sensation était plutôt désagréable.

Quelqu’un décrocha. « Bonjour, c’est Somemaru Kane. J’viens pour le déménagement. » Est-ce que c’était suffisant ? Elle avait plutôt l’habitude d’interventions en équipe, et on ne lui donnait que rarement trop de responsabilités. Non pas qu’elle ne faisait pas bien son travail : elle était probablement l’une des employés les plus efficace de l’agence. En revanche, niveau diplomatie et service client, c’était autre chose. Elle espérait juste ne pas tomber sur un petit vieux ou un coincé du cul. Ça rendrait sa tâche un peu plus facile.
@feat Jairo
Awful
Jairo
quinx ✧ rang 1
Jairo
Messages : 20
Présentation : Here
Fiche de renseignements : La.
Arrondissement : 8e
Kagune : Kokaku
Frame : F2
Quinque : Eyepatch
Réputation : 295
Re: Que la lumière lave nos blessures. ft. Jairo Sam 4 Juil - 21:16

Que la lumière lave nos blessures.

Somemaru Kane & Jairo

Que la lumière lave nos blessures. ft. Jairo Assass10

         
Jairo se retrouvait désormais en congés. Son combat contre cette goule masquée s’était avéré éprouvant et le jeune homme récupérait certes rapidement, mais n’était pas prêt pour un nouveau combat si vite. Son rapport sur le ratel fut amplement suffisant pour satisfaire ses supérieurs, encore pouvait-il s’estimer d’être toujours heureux après une telle dérouillée. Son visage avait mis quelques temps à se remettre avant qu’il ne puisse retrouver sa jeunesse et sa vigueur. Être un quinx lui donnait des avantages non négligeables, et la régénération était sûrement le meilleur de tous. Plus aucun stigmate.

Malheureusement, trouver une occupation hors du travail s’avérait compliqué pour un jeune homme entraîné à la chasse depuis tant d’années. Les activités normales lui apparaissaient pour la plupart indignes d’intérêt. Ainsi, plutôt que de se réfugier dans les jeux videos ou la télévision, le jeune homme en profita pour terminer son déménagement. Son minimalisme lui suffisait pour vivre dans son appartement sans la moitié de ses affaires, mais autant profiter de ces congés pour en ramener le reste. En effet, l’inspecteur avait un camion fourni par le CCG depuis des semaines mais le laissait végéter depuis un bon moment sans en sortir son mobilier. Il aura fallu attendre l’ennui pour s’y mettre.

“ Hmm… “

Le jeune homme s’étira. Son premier choix se porta sur un fauteuil en cuir qu’il gardait depuis plusieurs années et fut suffisant pour lui faire réaliser de son état physique. Sa force restait certes décuplée et rendait le transport facile, mais la douleur de ses membres persistait. Terminant malgré tout de l’emmener jusqu’à l’appartement, animé par son orgueil, le jeune homme s’arrêta au pas de la porte. Il n’allait certainement pas pouvoir tout décharger tout seul. Pas aujourd’hui.

“ … “

C’est après un petit moment de réflexion ou le quinx hésita à s’arrêter en attendant que ses capacités reviennent qu’il prit finalement la décision de contacter quelqu’un. Un déménageur, ou quelque chose du genre. Il ne s’était pas attardé sur les détails, tant que cette personne pouvait l’aider le jeune homme serait comblé. Après une courte discussion avec un opérateur, Jairo attendit au pas de sa porte la venue de la personne chargée de l’aider. Une seule suffisait, et revenait surtout moins cher.

Biiiip.

L’interphone sonna pour lui rappeler qu’il ferait mieux de changer ce système préhistorique, mais aussi pour filtrer la voix d’une femme. Surprenant, Jairo n’aurait pas prévu être aidé par une femme.

“ Ouais, montez. C’est au premier étage, j’vous attendrai devant. “

Dit-il en sortant de l’appartement pour aller se poster. Difficile de le manquer ainsi, en plein milieu du passage. Mais plus encore, difficile de ne pas reconnaître son visage pour qui l’a déjà vu… et c’est bel et bien le cas de la femme arrivant. Ses cheveux blancs, ses yeux bleus, sa grande taille et ses muscles dévoilés par le débardeur noir qu’il porte, le doute n’est pas permis. Il s’agit bien de la colombe de l’autre fois. A ses yeux cependant, la personne qu’il confronte n’est rien d’autre qu’une déménageuse. Plutôt jolie à son goût.

“ Je ne savais pas que des femmes travaillaient dans ce domaine. “

Dit-il avec légèreté avant de se présenter.

“ Je m’appelles Jairo. C’est moi qui ait appelé. “

Il renifle. L’odeur de cette femme lui est familière. Néanmoins, le choc du combat l’empêche de la remettre avec certitude ce qui le mène à la simple conclusion qu’il s’agit d’une coïncidence;
     

Somemaru Kane
ghoul ✧ rang a
Somemaru Kane
good heart. bad temper.
Messages : 68
Présentation : vespine
Journal : orenda
Fiche de renseignements : solivagant
Arrondissement : 8e ─ Kōtō
Kagune : Bikaku
Réputation : 745
Re: Que la lumière lave nos blessures. ft. Jairo Sam 4 Juil - 22:36


Que la lumière lave nos blessures

Monstres de nuit, il se rencontrèrent le jour

«  Ouais, montez. C’est au premier étage, j’vous attendais devant. »

Un "clic" indique que la porte était déverrouillée et Kane pu enfin pénétrer dans l’enceinte du bâtiment. Le choc de température la fit frissonner : visiblement, ils aimaient profiter de la climatisation, ici. Kane avait opté pour une tenue confortable, pratique pour travailler : un débardeur noir, une veste rouge, un jean et des baskets. Elle avait attaché ses longs cheveux ébène en une queue de cheval qui retombait sur son dos afin que ceux-ci ne soient pas dans le chemin.

Après avoir monté la première série de marche et entamé la deuxième, elle leva les yeux pour apercevoir la silhouette présente devant la porte de l’appartement, et parvint à peine à retenir un hoquet de surprise. « Ah ! » Elle dû lutter pour contenir sa stupéfaction alors qu’elle reconnaissait l’homme avait lequel elle avait combattu quelques jours auparavant. Une ombre d’incompréhension parcouru son visage le temps d’une seconde : est-ce qu’elle était en train de rêver ? Quelle était la probabilité pour qu’elle le recroise dans de telles circonstances ?

Toujours est-il que Kane exaltait. Heureusement, son excitation pouvait facilement être confondue avec de la politesse, si bien qu’elle ne chercha pas à retenir le sourire qui se dessinait sur son visage. Elle venait de retrouver son partenaire de combat ! Les souvenirs de cette nuit-là lui revinrent, et le délice de leur lutte avec. C’était comme retrouver un vieil ami, à la différence qu’ils avaient bien failli s’entre-tuer, ce soir-là. Elle semblait presque avoir oublié que l’homme était une colombe et qu’il valait mieux qu’elle garde son masque face à lui. Kane n’avait pas un très bon jeu d’actrice, mais tant qu’elle agissait naturellement, personne ne pourrait soupçonner la nature de ses repas… Normalement.

«  Je ne savais pas que des femmes travaillaient dans ce domaine. » dit l’homme alors que Kane atteignait enfin son palier. Elle fut toutefois surprise par son ton, léger et amical. Alors c’était ça, la voix qu’il utilisait quand il parlait à d’autres humains ? D’un côté, c’était presque vexant. Kane se félicita au moins de ne pas avoir été reconnue. Ou peut-être faisait-il semblant de ne pas s’en rendre compte ? Elle préféra ne pas trop y penser : il valait mieux qu’elle ne réfléchisse pas trop et se comporte comme à son habitude.

« Ah ! C’est pas si étonnant. Je dois bien être une des seules. » lança-t-elle, rieuse.

« Je m’appelle Jairo. C’est moi qui ai appelé. » Jairo, hein ? La brune jubilait. Ah ! Elle avait bien fini par l’avoir, son nom ! Elle ne pu s’empêcher de penser, arrogante, qu’elle finissait toujours par obtenir ce qu’elle voulait.

« Kane. » Elle lui tendit la main pour le saluer, tout en se faisant la remarque idiote qu’elle lui avait déjà dit son nom, un peu avant. « On se tutoie ? » enchaîna-t-elle. « Je suis pas très douée avec les politesses. » Après tout, la cannibale avait toujours été du genre directe : elle n’appréciait pas les artifices. En fait, elle ne les comprenait pas vraiment. Demander l’autorisation de le tutoyer était inutile, d’ailleurs : elle avait prévu de le faire peu-importe sa réponse.

Elle posa les mains sur ses hanches, énergisée. « Bon, on s’y met ? » Un sourire radieux éclaira son visage. « T’as tout un camion qui attend en bas, et ça va pas se bouger tout seul. »

@feat Jairo
Awful
Jairo
quinx ✧ rang 1
Jairo
Messages : 20
Présentation : Here
Fiche de renseignements : La.
Arrondissement : 8e
Kagune : Kokaku
Frame : F2
Quinque : Eyepatch
Réputation : 295
Re: Que la lumière lave nos blessures. ft. Jairo Dim 5 Juil - 19:03

Que la lumière lave nos blessures.

Somemaru Kane & Jairo

Que la lumière lave nos blessures. ft. Jairo Assass10

         
Jairo ne remarque pas l’étonnement de la femme lorsqu’elle le voit pour la première fois. Le lieu et les circonstances ne se prêtent pas vraiment à la méfiance et le jeune homme n’est pas très perspicace en ce qui concerne les sentiments des autres. C’est d’ailleurs ce qui explique en partie sa solitude.

“ Enchanté. “

Dit-il machinalement en lui serrant la main lorsqu’elle la lui tend. Les formalités ne sont pas vraiment son genre mais autant se montrer un minimum agréable, surtout qu’elle vient pour aider. Espérons qu’il n’ait pas l’air trop bizarre à ses yeux.

“ Ouais, pareil. “

Au moins pouvaient-ils se comprendre sur la politesse. Ce fait lui a d’ailleurs été reproché plus d’une fois au CCG lorsqu’il manquait de respect -involontairement- envers ses supérieurs. Ne reste plus qu’à passer aux choses sérieuses. L'aménagement devrait leur prendre à peu près une heure, peut-être moins en étant efficaces. Sa force n’est plus vraiment si exploitable dans son état bien que toujours supérieure à celle d’un humain.

“ On peut y aller oui. Par contre il y a des choses fragiles, je te dirais. “

Dit-il en voyant son enthousiasme, descendant jusqu’en bas sans se retourner. Le quinx bloque la porte avec une cale histoire de ne pas devoir retaper le code sans arrêt à chaque passage, et attrape du bout des bras un long sofa offert par un ancien camarade. Celui-ci comporte plusieurs traces de griffes de chat mais reste globalement en bon état.

“ On commence par ça ? “

Dit-il, l’invitant à saisir l’autre bout. Le poids n’est pas un problème, mais même en pouvant porter l’objet seul… sa longueur le rendrait difficile à manoeuvrer sans aide. Autant profiter d’avoir de la compagnie pour discuter au passage tout en montant les meubles, le temps passera plus vite.

“ Alors, quel âge as-tu ? “

Demande t-il, innocent. Ce genre de questions ne sont pas censées se poser si vite mais le quinx n’est pas vraiment rodé aux conventions sociales.
     

Somemaru Kane
ghoul ✧ rang a
Somemaru Kane
good heart. bad temper.
Messages : 68
Présentation : vespine
Journal : orenda
Fiche de renseignements : solivagant
Arrondissement : 8e ─ Kōtō
Kagune : Bikaku
Réputation : 745
Re: Que la lumière lave nos blessures. ft. Jairo Dim 5 Juil - 22:02


Que la lumière lave nos blessures

Monstres de nuit, il se rencontrèrent le jour

« On peut y aller oui. Par contre il y a des choses fragiles, je te dirais. »

« Je te suis. »  Kane ne s’inquiétait pas trop vis-à-vis du déménagement : porter des charges lourdes n’étaient pas vraiment un problème pour elle. En fait, la plus grosse difficulté était souvent de devoir justement dissimuler cette force anormale aux yeux des humains. Lorsqu’elle avait commencé à travailler dans son agence, elle n’avait pas tout de suite relevé ce détail important. Lors de sa première mission, qui consistait à charger un camion de marchandise, ses collègues l’avait regardée avec des yeux ronds en la voyant porter plusieurs caisses à la fois. Ses collègues en avaient ri pendant un moment, probablement afin d’étouffer leur confusion, puis la plaisanterie avait peu à peu été oubliée. En y repensant, Kane avait eu de la chance que personne ne se pose plus de questions, mais à cette époque, la plupart des humains ne soupçonnaient pas encore l’existence des ghouls. Une erreur comme celle-ci aurait été bien plus remarquée aujourd’hui.

Kane suivi Jairo à l’extérieur. « On commence par ça ? »  « Ça marche ! » Elle saisit l’autre extrémité du canapé sans mal. Son regard s’attarda vaguement sur les traces de griffure sur le canapé, dont la source ne lui était pas familière. Elle ne pouvait pas penser immédiatement à un animal de compagnie. Non pas qu’elle ne les aimait pas, mais le concept lui échappait. Après tout, elle avait passé la majorité de sa vie sans domicile, alors la notion de foyer lui était étrangère. Et sans foyer, impossible d’en offrir à qui que ce soit, encore moins à un animal.

La brune se réjouissait de voir que l’homme était d’humeur bavarde : cela rendait son travail plus agréable, mais elle n’était également pas contre l’idée d’en apprendre plus sur lui. Par curiosité d’abord, mais également car prendre ainsi le dessus lui procurait une satisfaction enfantine.

Elle hésita pourtant quelques secondes après sa question, avant de réaliser qu’attendre trop longtemps pour ce genre de chose était un peu étrange.  « 20 ans. »  En réalité, si Kane était plus ou moins certaine de son âge, ce n’était qu’une approximation. Puisqu’elle n’avait pas de souvenirs de sa petite enfance, ni de ses parents, elle n’avait évidemment pas de souvenirs de sa date de naissance non plus. Elle avait dû inventer une date lorsqu’elle s’était créé une identité, mais en soit, elle pouvait tout à fait avoir un an de plus ou de moins. A ses yeux, cela n’avait pas tant d’importance. « Et toi ? »

Les deux commencèrent à emmener le canapé à l’intérieur de l’immeuble, manœuvrant tant bien que mal dans la cage d’escalier. Heureusement, les deux individus ne manquaient pas de force. Cela ne surprenait pas Kane, évidemment, qui jubilait : elle se sentait toujours plus à l’aise en compagnie de gens solides, et ce depuis toujours. Parce qu’elle se sentait dans son élément ou parce qu’elle admirait les plus forts, elle avait toujours cherché la compagnie de ses égaux ou de ceux qui lui étaient supérieurs. C’était d’ailleurs ce qui l’avait poussée à rejoindre Kuroyuri : ça, et son goût particulier pour la chair de ses congénères…

« Qu’est-ce qui t’a fait déménager ici, au fait ? »  La question pouvait paraître indiscrète, mais Kane y allait rarement par quatre chemins. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que ce quartier n’était vraiment pas fait pour une colombe. N’avaient-ils pas pour habitude de se terrer aux alentours de leur volière ?
@feat Jairo
Awful
Jairo
quinx ✧ rang 1
Jairo
Messages : 20
Présentation : Here
Fiche de renseignements : La.
Arrondissement : 8e
Kagune : Kokaku
Frame : F2
Quinque : Eyepatch
Réputation : 295
Re: Que la lumière lave nos blessures. ft. Jairo Lun 6 Juil - 20:49

Que la lumière lave nos blessures.

Somemaru Kane & Jairo

Que la lumière lave nos blessures. ft. Jairo Assass10

         
Jairo la fixe un instant, voyant l’espèce d’hésitation qu’elle a avant de répondre. Etrange mais pas de quoi s’attarder la dessus, sa vigilance est complètement relâchée et ce n’est pas aujourd’hui qu’il cherchera à chasser de la goule. Pourtant, quelque chose chez la jeune femme éveille son intérêt. Ou du moins, son attention. Comme si elle était plus qu’une simple paire de bras prête à l’aider. Mais le jeune homme préfères laisser ces pensées de côté pour le moment, pensant qu’il se fait sûrement des films. Ce ne serait pas la première fois.

“ C’est jeune. Tu fais du sport ? “

Ça expliquerai sa force et son enthousiasme. Finalement, il n’y a pas tant d’écart qu’il ne le pensait entre eux. A vrai dire, Jairo l’aurait même jugée plus âgée que lui. Mais son sens de l’observation à ce niveau n’est pas très fiable, surtout en ce qui concerne les femmes… ou les goules. D’ailleurs, à sa question, le quinx répond sans hésiter.

“ 23 ans. “

Un âge relativement jeune ayant été remarqué au ccg, bien que les recrues soient de plus en plus promues prématurément. Ses 20 ans lors de son passage en tant qu’inspecteur de première classe ne feraient plus autant de bruit aujourd’hui. Mais qui travaille au ccg pour la renommée ? Sûrement plus de gens qu’il ne voudrait se l’avouer, Jairo ne pense qu’à exterminer les goules et sauver les innocents victimes de leur soif de sang. Les carriéristes n’ont qu’à aller chez le gouvernement.

“ Hm ? “

La question de la jeune femme lui fait lever la tête alors qu’ils arrivent dans le salon. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il se montre parfaitement honnête. De toute manière, son quinque se trouve dans la pièce posé contre un mur… ce qui ne laisse pas beaucoup de doutes sur ses activités, tout en signalant à la goule que les choses se passeront différemment si un nouveau combat a lieu.

“ Je suis inspecteur au ccg, donc j’ai choisi un arrondissement proche d’un centre de formation… et ou les goules jouent un peu trop avec leurs kagune. “

Dit-il, stoïque. Croiser une colombe n’a rien d’exceptionnel par les temps qui courent et contrairement aux goules, ils n’ont rien à cacher. Sauf peut-être pour les quinx… mais ce point restera secret. Du moins, c’est ce qu’il pense lorsqu’il s’adresse à son interlocutrice. Après avoir posé le sofa à sa place, le jeune homme se redresse en balayant du regard l’appartement. Sobre, uniforme, c’est bien l’appartement d’un homme n’ayant pas beaucoup de temps à passer chez lui.

“ Tu veux un truc à boire ou à manger au fait ? “

Propose t-il innocemment. Ce n’est pas ce qui va le gêner.
     

Somemaru Kane
ghoul ✧ rang a
Somemaru Kane
good heart. bad temper.
Messages : 68
Présentation : vespine
Journal : orenda
Fiche de renseignements : solivagant
Arrondissement : 8e ─ Kōtō
Kagune : Bikaku
Réputation : 745
Re: Que la lumière lave nos blessures. ft. Jairo Lun 6 Juil - 22:50


Que la lumière lave nos blessures

Monstres de nuit, il se rencontrèrent le jour

«  C’est jeune. Tu fais du sport ? » « Ouais, régulièrement, en fait. » En plus du sport qu’elle pratiquait, ses nombreux combats faisaient un entrainement plutôt décent. Elle avait toujours été assez athlétique, d’autant qu’elle se nourrissait bien.

Arrivés dans le salon et après avoir posé le canapé, Kane balaya la pièce du regard. Alors c’était à ça que ça ressemblait chez lui… C’était un sentiment étrange. Elle n’avait pas l’habitude de se rendre au domicile de ses adversaires. Elle ne pu s’empêcher de comparer le lieu à sa planque, qui était bien grossière en comparaison. Son appartement était plus fourni, mais il était évident qu’elle n’y vivait pas : pas de photos, pas de vêtements qui traînent, juste de la poussière sur les meubles. En fait, elle ne s’y rendait que pour se laver et stocker quelques affaires, ou lorsqu’elle devait s’occuper de la paperasse – ce dont elle avait horreur. Il fallait bien entretenir sa couverture, après tout. Le reste du temps, elle travaillait, traînait dehors, chassait et se battait : la cannibale n’était pas très casanière. Ça n’aurait pas trop eu de sens, quand on sait dans quel cadre elle a grandi.

Son regard s’arrêta sur la quinque au même moment où Jairo annonça sa profession. Evidemment, elle ne montra pas une once de surprise : après tout, elle était déjà au courant. Peut-être aurait-elle du simuler de l’étonnement, de l’admiration ou de la crainte, mais si elle parvenait parfois à contenir ses émotions, elle était simplement incapable de les contrefaire. Au moins, avec elle, tout était vrai -à quelques détails près.

« Oh… Alors monsieur est un bagarreur ? » Un sourire malicieux se dessina sur son visage. Ce n’était peut-être pas non plus la première remarque qu’un humain ferait après avoir appris ça. Mais au fond, humaine ou ghoul, Kane était assez particulière. « Sois proche de tes amis, et encore plus proche de tes ennemis, hein ? » plaisanta-t-elle, plissant les yeux dans un air mutin.

La brune nota tout de même que si la colombe possédait bien une quinque, il ne l’avait pas utilisée lors de leur rencontre, ce qui signifiait qu’il se battait en dehors de ses heures de travail. Elle s’en réjouissait, se convaincant qu’ils n’étaient en fait pas différents et qu’ils étaient plus ou moins sur la même longueur d’onde : tous deux étaient des combattants.

Son fil de pensée fut vite interrompu par la proposition de l’humain, qui la fit sursauter. Merde ! Elle ne s’attendait pas à ça. Elle continua d’examiner l’appartement, évitant de faire face à son interlocuteur. Si celui-ci voyait son expression actuellement, même lui aurait des doutes : elle était complètement crispée, en proie à la panique. «  Huuum… » Elle prit une longue inspiration, qui pouvait simplement être confondue par une hésitation, avant de se retourner, tout sourire. « Un verre d’eau, ça suffira. » Elle fut agitée par un rire nerveux. « J’essaye de faire attention à ma ligne. » Sauvée ! Après tout, elle s’était présentée comme une sportive. Le mensonge devrait bien passer.

Pourtant, il fallait vite détourner le sujet : Kane ne voulait pas que l’homme insiste. Elle choisit le premier qui lui vint à l’esprit, aussi bancal soit-il, et s’éclaircit la gorge. « Pourquoi t’es devenu inspecteur, au fait ? » Elle avait failli dire colombe. « C’est pas un métier si habituel. »

@feat Jairo
Awful
Jairo
quinx ✧ rang 1
Jairo
Messages : 20
Présentation : Here
Fiche de renseignements : La.
Arrondissement : 8e
Kagune : Kokaku
Frame : F2
Quinque : Eyepatch
Réputation : 295
Re: Que la lumière lave nos blessures. ft. Jairo Mer 8 Juil - 17:11

Que la lumière lave nos blessures.

Somemaru Kane & Jairo

Que la lumière lave nos blessures. ft. Jairo Assass10

         
Jairo hausse les épaules. Bagarreur, lui ? Pas vraiment. Rare sont les fois ou il a délibérément cherché le combat, et encore moins juste pour le plaisir de se battre.

“ Ce n’est qu’une conséquence du boulot. Donc oui et non. “

Dit-il sobrement en remettant deux ou trois objets à leur place. Il faut bien reconnaître que la réaction de la jeune femme est inattendue. Ce n’est pas vraiment le genre de choses qu’on lui demande d’habitude… et l’enthousiasme n’est pas non plus une réaction très commune. La plupart des civils lui demandent combien de goules a-t-il tuées, ou deviennent craintifs en croyant avoir affaire à une machine à tuer.

“ Hmm… c’est un peu ça. “

Jairo ne lui fait aucune remarque, mais commence de plus en plus à penser qu’elle est un peu particulière. Le genre de personnes avec qui on ne sait pas comment agir. Du moins, s’il se posait ce genre de questions. A priori, la colombe protège les humains mais ne les comprend pas plus que les goules.

En voyant sa réaction lorsqu’il lui propose de manger un morceau, Jairo ne fait que renforcer son impression d’avoir affaire à une femme bien étrange. Peu importe, il n’est pas vraiment plus commun. Surtout aux yeux des autres. Sans doute la fameuse politesse Japonaise qui la fait hésiter à refuser une proposition aussi banale. Ce n’est pas la première fois qu’il voit ça.

“ Ah ? Tu fais bien. “

Dit-il en la détaillant un peu plus du regard. Sa ligne ? Son physique semble en effet bien athlétique, tant mieux. Jairo partage d’ailleurs ce point commun avec elle, d’autant plus depuis qu’il est un quinx. Les muscles, la force, tout ce qui apporte un plus au combat se doit d’être exploité au maximum.

Et alors qu’il revient avec un simple verre d’eau, la question fatidique lui est posée. Comme d’habitude, le jeune homme répond avec sincérité. Cette question revient si souvent…

“ Ah, c’est simple. “

Il lui remet le verre.

“ Mes parents ont été tués par une goule, j’en ai marre de voir d’autres humains se faire dévorer alors je tue la source du problème. Voilà tout. “

Explique t-il simplement. Nul besoin d’être grandiloquent, ses raisons sont bien assez profondes à ses yeux. S’il savait à qui il avait affaire...
     

Somemaru Kane
ghoul ✧ rang a
Somemaru Kane
good heart. bad temper.
Messages : 68
Présentation : vespine
Journal : orenda
Fiche de renseignements : solivagant
Arrondissement : 8e ─ Kōtō
Kagune : Bikaku
Réputation : 745
Re: Que la lumière lave nos blessures. ft. Jairo Jeu 9 Juil - 10:45


Que la lumière lave nos blessures

Monstres de nuit, il se rencontrèrent le jour

« Merci. » Kane saisit le verre d’une main, son regard toujours fixé sur son interlocuteur. Ce n’était peut-être pas la question la plus intelligente à poser, mais elle n’avait pas trouvé mieux sur le moment. Et finalement, voilà qu’elle se retrouvait bien mal-à-l’aise, ne sachant pas trop quelle était la meilleure façon de réagir. Elle ne put s’empêcher de faire glisser sa main nerveusement sur sa nuque et détourner le regard.

Ce n’est pas vraiment la culpabilité qui la dérangeait : elle n’avait jamais réussi à se sentir coupable pour les actes commis par son espèce. Parce qu’elle était individualiste, certes, mais aussi parce que pour elle, s’excuser des actions nécessaires pour sa survie revenait à renier sa propre nature. Les prédateurs ne s’excusaient pas auprès de leur proie, non ? Finalement, ce monde n’était qu’une grande arène, et nous n’étions que de simples gladiateurs se battant pour leur survie. Quel est l’intérêt de se pointer du doigt ?

Finalement, ce qui la contrariait le plus, c’est qu’elle était incapable de compatir avec le sentiment de cet homme. Elle ne pouvait pas comprendre sa haine envers les ghouls, déjà. Mais elle ne comprenait pas sa peine non plus. La combattante n’avait jamais pleuré personne dans sa vie. Non pas qu’elle en était incapable : pleurer, elle l’avait déjà fait. Pour des choses futiles, pour des peines de cœur, pour des films larmoyants... Mais jamais pour la perte d’un proche. A croire que son instinct de survie était trop vigoureux pour lui laisser le temps de s’endeuiller.

Bien sûr, elle n’était pas stupide : elle savait que le sujet devait être sensible. Elle se maudit d’ailleurs d’avoir posé la question. A quoi pensait-elle ? Le fait que beaucoup d’inspecteurs du CCG s’engageaient suite à un traumatisme ou la perte d’un être cher n’était pas surprenant, puisqu’il fallait déjà être au courant de l’existence des ghouls pour imaginer les combattre. Et qui d’autre qu’une personne qui n’a plus rien à perdre fait meilleur candidat ? Eliminer le problème à la source… Pensaient-il vraiment en être capables ? Si Kane avait déjà craint pour sa vie -pas plus tard qu’il y a une semaine, en fait-, elle ne s’était jamais inquiétée pour son espèce : elle n’avait jamais imaginé une seconde que les humains pourraient être leurs bourreaux.

« Désolée… » bredouilla-t-elle en prenant une gorgée d’eau. « Je suis pas trop sûre de pouvoir compatir. » Au moins, c’était honnête. « Mais j’aurais peut-être pas du poser la question. C’était déplacé. » Ses muscles se tendirent. Ah ! Elle était censée être au travail ! Est-ce que contrarier son client pouvait lui porter préjudice ? Une expression paniquée l’envahit. Il n’irait pas la dénoncer à son employeur, hein ? « Euh… Enfin… C’est très noble de ta part, en tout cas. » Flatteries, flatteries. « Il faut quand même avoir du courage pour s’attaquer à des ghouls. »

Au fond, sa flatterie était fondée. La différence de force entre un humain et une ghoul était flagrante, après tout. Un souvenir de leur dernière rencontre lui revint. "Les humains ont une capacité d’adaptation incroyable, tu devrais le savoir." Il n’avait pas tort. Dans un sens, la cannibale ne pouvait être qu’admirative : elle avait toujours considéré les humains comme de faibles proies, des petites brebis égarées attendant de se faire dévorer. Mais l’existence du CCG et leur ardeur lui prouvait le contraire. Cette pensée lui tira l’ombre d’un sourire.

« A côté, mon job apporte quand même bien moins à la société ! » plaisanta-t-elle, plus détendue.
@feat Jairo
Awful
Contenu sponsorisé
Re: Que la lumière lave nos blessures. ft. Jairo

Que la lumière lave nos blessures. ft. Jairo
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» Jairo
» Téléphone de Jairo.
» Leaving this world isn't as scary as it sounds - Jairo [Terminée]

Tokyo Ghoul: Higanbana :: Kōtō-
Sauter vers: